Le conseil régional de Lorraine a demandé le 9 janvier au gouvernement de négocier à Bruxelles des autorisations suffisantes de rejet de dioxyde de carbone (CO2) pour maintenir en activité la sidérurgie dans la région.
L’assemblée régionale considère que « si l’Europe est un bon élève en matière de réduction des rejets de gaz à effets de serre, il faut toutefois que des secteurs comme la sidérurgie ou la cimenterie bénéficient d’autorisations de rejet suffisantes pour maintenir leur activité industrielle ».
Cette réaction survient après la menace la semaine dernière du groupe sidérurgique Arcelor-Mittal de fermer en 2008 ses haut-fourneaux de Florange (Moselle) s’il n’obtenait pas des crédits supplémentaires d’émission de CO2 dans le plan d’affectation des quotas d’émission de gaz à effet de serre (PNAQ) que Paris a remis récemment à la Commission européenne.
Dans ce plan couvrant la période 2008-2012, les quotas de l’industrie sidérurgique sont réduits de 28 millions de tonnes de rejets de CO2 par an (Mt/an) à 24,9 Mt/an.
« Dans ces conditions, on arrêterait la filière liquide à Florange au 1er janvier 2008 », avait déclaré le directeur-général d’Arcelor-Mittal France, Daniel Soury-Lavergne, au journal Le Républicain Lorrain du 6 janvier. Début décembre, le géant de l’acier avait pourtant indiqué qu’il maintiendrait en activité au-delà de 2010 les deux haut-fourneaux de la Société lorraine de laminage continu (Sollac), sa filiale depuis 2000 qui emploie quelque 3.300 salariés à Florange.
Dans son communiqué, le conseil régional de Lorraine a donc demandé à Arcelor-Mittal de préciser sa « réelle stratégie » pour le site de Florange.
Les concentrations mondiales de CO2, le principal gaz responsable de l’effet de serre et du réchauffement climatique, ont atteint de nouveaux records en 2005 en dépit des accords internationaux destinés à les limiter, a indiqué récemment l’Organisation météorologique mondiale, une agence de l’Onu.
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