Alain Rousset (PS), président du conseil régional d’Aquitaine, a indiqué le 19 janvier dans un communiqué qu’il rencontrerait le 3 février au Japon les dirigeants de Toyal afin « de tenter d’éviter un gâchis industriel et humain » dans l’usine d’Accous (Pyrénées-Atlantiques).
Jun Kusui, vice-président de Toyal Europe, a reproché le 19 janvier au gouvernement français de ne pas respecter ses engagements financiers pour permettre l’extension du site d’Accous, et n’a pas exclu la possibilité d’étendre les activités de Toyal Europe hors de France. Dans son communiqué, Alain Rousset a expliqué que « pour tenter d’éviter le gâchis industriel et humain qui se prépare », il se rendra « au Japon et rencontrera Masao Imasu, numéro 1 du groupe (Toyo Aluminium), le 3 février ».
Jugeant que « l’Etat n’honore pas ses engagements pris sous la pression », il a rappelé que « seul l’Etat s’est engagé dans un contrat unilatéral, en impliquant – sans même leur accord ou quelconque consultation – les collectivités territoriales », même si finalement celles-ci « se sont mobilisées et engagées financièrement ».
Alain Rousset a estimé également que « la méthode employée par le député des Pyrénées-Atlantiques pour contraindre le groupe à négocier sous la pression médiatique (…) ne pouvaient aboutir qu’à ce type de situation ».
En avril 2006, Toyal, filiale du groupe japonais Toyo Aluminium, avait conclu un protocole d’accord avec le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, pour agrandir son site d’Accous après avoir voulu dans un premier temps acheter des terrains à Lacq, propriété du groupe pétrolier Total, situé à 65 kilomètres de là.
Cet accord intervenait après un spectaculaire jeûne de 39 jours du député UDF local, Jean Lassalle, désireux de maintenir l’ensemble des activités dans la Vallée d’Aspe et dénonçant une « délocalisation masquée ».
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