Dans sa dernière Newsletter, le collectif Génération Précaire fait le point sur l’année écoulée et exhorte, une fois de plus, l’État et les collectivités territoriales à ne pas abuser des stages. « De nombreux étudiants et jeunes actifs effectuent souvent bénévolement des stages au sein de ministères, préfectures, conseils régionaux et généraux, mairies, entreprises et établissements publics ou organismes soutenus par l’État », a constaté le collectif. «Dans le cadre des études de l’enseignement supérieur, près d’un million de stages sont effectués chaque année en France. Les stages se sont imposés comme un élément essentiel de la formation des étudiants et de leur insertion professionnelle et pourtant, la législation afférente est quasi inexistante», souligne encore le collectif dans sa pétition.
De plus, d’après Génération précaire, l’État est incapable de savoir avec précision combien de stagiaires il emploie.
Dans ce contexte, le ministère de la Fonction publique a annoncé le 17 janvier qu’il réaliserait un audit sur cette question et qu’un premier bilan en serait tiré avant l’été.
À terme, les membres du collectif espèrent que les stagiaires de l’État obtiendront les mêmes droits que leurs homologues du privé, comme la garantie d’une rémunération minimum pour les stages de plus de trois mois. «Nous demandons une étude chiffrée de l’impact des stages abusifs sur le marché de l’emploi, la fin des stages non-rémunérés, une reconnaissance financière et statutaire des stagiaires, la progressivité de la rémunération en fonction de l’âge, du niveau d’étude atteint ou de la durée du stage», énumère la pétition.
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