Les candidats à la présidentielle pourront recueillir du 22 février au 16 mars les 500 parrainages nécessaires pour se présenter, ce qui leur donne un délai supplémentaire d’une semaine par rapport au calendrier initial, a annoncé le 24 janvier Matignon dans un communiqué.
La date de publication au Journal officiel du décret de convocation des électeurs pour l’élection du président de la République, le 22 février, « a été choisie afin de garantir aux candidats un délai effectif pour le recueil des parrainages analogue à celui des précédents scrutins présidentiels », précise Matignon.
En effet, « cette publication déclenche l’envoi » des formulaires de parrainage à un vivier théorique de 47.289 élus. Le chiffre réel est moins important, du fait du cumul des mandats. Chaque élu ne peut en effet présenter qu’un seul candidat, même s’il exerce plusieurs mandats.
A l’origine, la date du 1er mars avait été retenue.
Le décret sera inscrit à l’ordre du jour du Conseil des ministres du 21 février, selon le texte.
Une source gouvernementale avait indiqué dès le 19 janvier que l’octroi d’un délai supplémentaire rendrait « plus confortable » la collecte des parrainages.
De nombreux candidats, dont Jean-Marie Le Pen (FN), Olivier Besancenot (LCR), Philippe de Villiers (MPF), Dominique Voynet (Verts), Nicolas Dupont-Aignan (ex-UMP), Corinne Lepage (Cap 21), Frédéric Nihous (CPNT) ont fait part de grandes difficultés pour obtenir les 500 parrainages qu’exige la loi pour leur permettre de concourir à la présidentielle des 22 avril et 6 mai.
Le souvenir de l’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour en 2002, qui avait été favorisée par la dispersion des voix entre pas moins de 16 candidats, a conduit les grands partis à donner des consignes strictes à leurs élus, afin que ceux-ci réservent leurs parrainages à leurs candidats respectifs. Plusieurs candidats ont évoqué des pressions, voire des menaces qu’auraient subies les élus susceptibles de les parrainer.
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