Les opposants français aux éoliennes viennent de se constituer en fédération pour « dénoncer l’hégémonie de l’éolien industriel » au détriment d’autres énergies renouvelables, « nettement plus efficaces », selon des responsables de cette initiative qui se sont exprimés le 23 janvier.
L’objectif de la « Fédération environnement durable » (FED), basée à Rouillé (Vienne), est de coopérer avec les organisations locales, nationales et internationales animées par les mêmes objectifs. Une cinquantaine sont dès à présent affiliées à la fédération, un nombre qui devrait atteindre plusieurs centaines, a espéré Jean-Louis Butré, président de deux de ces associations, Vent du Bocage et Vent de la Vienne.
« Nous avons le sentiment que ce combat ne pourra être gagné que si nous lui donnons une dimension nationale », poursuit-il, en soulignant que ce vent de fronde n’est pas dirigé contre les petites éoliennes individuelles, mais contre les intérêts des « industriels de l’éolien, qui disposent de moyens financiers majeurs pour arriver à leur fins ».
La nouvelle fédération structurée en départements souhaite « dénoncer les nuisances et lutter contre les méthodes employées pour implanter l’éolien industriel en France », tout en soutenant les économies d’énergie et les « énergies renouvelables intelligentes » (solaire, micro-hydraulique, biocarburants, biomasse, géothermie.)
Selon les derniers chiffres du ministère de l’Ecologie, le parc éolien français est actuellement de 1.350 mégawatts en capacité installée, contre 757 mégawatts un an plus tôt. D’ici 2010, cette capacité devrait se situer entre 5.000 et 7.000 mégawatts.
Le débat entre les « pour » et les « contre » n’est pas prêt de s’arrêter. Pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, l’éolien est l’objet « de rumeurs et de cancans » et apporte de bonnes réponses aux évidentes questions de l’environnement. En France, dans la Vienne, région du siège de la FED, l’idée d’ériger plusieurs éoliennes dans le voisinage de la Vallée des singes, au sud de Poitiers, inquiète fortement les responsables du parc animalier local.
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