Georges Sarre (MRC) a déclenché une opération « mairie en colère » dans son fief du XIe arrondissement de Paris le 5 février, afin de protester contre la mono-activité de textile en gros et la disparition des commerces traditionnels dans certains quartiers. A l’initiative du maire, la mairie était fermée le 5 février, excepté pour l’état-civil et la célébration des mariages.
Rappelant son opposition aux « choix économiques ultra-libéraux faits au détriment de la qualité de vie des Parisiens », Georges Sarre a estimé que la mono-activité de textile a « totalement fait disparaître » les commerces traditionnels, en particulier alimentaires, dans le quartier de Sedaine-Popincourt.
Georges Sarre a demandé « la parution immédiate des décrets d’application de la loi Dutreil » permettant d’inscrire dans la loi le droit de préemption sur les baux par les maires. Sans décrets d’application, cette loi est lettre morte, a affirmé le maire du XIe arrondissement.
L’élu socialiste a protesté aussi contre la décision du préfet de région, Bertrand Landrieu, de demander l’annulation d’une disposition du Plan local d’Urbanisme (PLU) sanctuarisant « les destinations de commerce et d’artisanat sur 259 km de rez-de-chaussée sur rue ».
Selon Georges Sarre, cette disposition du PLU vise à empêcher le changement de destination des baux commerciaux et la transformation des commerces en entrepôts. Dans le quartier Sedaine-Popincourt, 35 kms de rez-de-chaussée ont ainsi été protégés, a-t-il souligné.
Selon l’élu MRC, la décision du préfet de région est « dictée par l’idéologie ultra-libérale, qui derrière le principe constitutionnel de liberté du commerce, cache la liberté de spéculer et de transformer le coeur de Paris en une quasi-zone industrielle ». Selon Georges Sarre, « le fond du problème, c’est la présence en centre-ville de ces mono-activités totalement inadaptées au tissu urbain dense de Paris, et qu’il faudra bien un jour délocaliser dans des zones d’activité à la périphérie de la capitale ou en banlieue ».
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