A l’occasion de la table ronde sur l’avenir des aéroports européens, organisée le 31 janvier par la commission politique de cohésion territoriale (COTER) du comité des régions, François Scellier, président du conseil général du Val-d’Oise, est intervenu à propos de la croissance du trafic aérien. « Nous, élus locaux, ne pouvons accepter un développement qui se ferait au détriment de la qualité de vie et de la santé des européens. Nous devons tout faire pour concilier l’impératif économique, la santé des riverains et la qualité de l’environnement », a-t-il plaidé lors de son intervention.
François Scellier a souligné que « les responsables de l’Union européenne [avaient] le devoir de protéger les populations survolées sur l’ensemble du territoire européen » rappelant qu’à l’heure actuelle « ce sont plus de 550.000 val-d’oisiens qui souffrent quotidiennement des nuisances sonores générées par le trafic aérien ».
Réagissant au « plan d’action pour renforcer les capacités, l’efficacité et la sécurité des aéroports en Europe » présenté par la Commission européenne le 24 janvier, François Scellier a décrété que « tout développement économique qui se ferait au détriment de la qualité de vie et de la santé de la population serait un développement par principe « non-durable » qui ne serait viable ni à moyen ni à long terme ».
Le président du conseil général a notamment plaidé pour que se développe davantage la concertation entre les gestionnaires des aéroports et les représentants élus des territoires survolés afin que les impacts du développement des capacités aéroportuaires, en termes de santé et de pollution atmosphérique, soient mieux pris en considération. Il voudrait que les collectivités territoriales soient entendues dans le cadre de l’évaluation des directives concernant l’introduction de restrictions d’exploitation liées au bruit et de la directive relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement et qu’une réflexion soient lancée à l’échelle du territoire européen sur le maillage des infra- structures aéroportuaires pour éviter la saturation des plus grands aéroports.
Par ailleurs, il souhaiterait voir instaurer la possibilité de mettre en place un couvre-feu nocturne. Le président du conseil général a aussi fait savoir qu’il voudrait voir l’intermodalité air/rail développée.
Environnement
Ile-de-France. Le président du conseil général du Val-d’Oise refuse un développement aéroportuaire au détriment de l’environnement et des citoyens
Publié le 06/02/2007 • dans : Régions
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