De retour du Japon, Alain Rousset, président du conseil régional d’Aquitaine(PS), a confirmé l’engagement de la SAS Toyal Europe détenue par le groupe japonais Toyo Aluminium. Le président du groupe, Massao Imasu a signé une déclaration commune avec le conseil régional qui porte sur le maintien des emplois de Toyal sur la commune d’Accous (143 personnes). La société s’engage par ailleurs à la mise aux normes SEVESO 2 du site qui produit des poudres, pigments et pâtes d’aluminium pour l’industrie automobile. De surcroît, les co-signataires s’engagent à mener de front une politique de recherche et développement, conformément aux voeux d’Alain Rousset d’accompagner l’entreprise vers de nouvelles productions. Selon, le président du conseil régional « cette déclaration représente un véritable rempart » contre une réduction d’effectif ou une « délocalisation » à Lacq, une crainte qui avait conduit le député UDF Jean Lassalle a entamé une médiatique grève de la faim.
Cependant, des préoccupations subsistent même si le groupe japonais certifie qu’il tiendra parole. Ces préoccupations tiennent au fait que le gouvernement français ne s’est pas déterminé pour prendre en charge le surcoût de 450.000 euros pour les aménagements à prévoir sur le site d’Accous. Et le terrain de Lacq pressenti est toujours qualifié d’intéressant par les japonais. Le président du conseil régional souhaite que l’Etat se prononce sur les financements à apporter lors d’une rencontre prévue avec Massao Imasu, le 20 février, « des financements qui ne doivent pas retomber sur les collectivités locales ».
Par ailleurs, plusieurs autres entreprises ont été visitées lors de ce voyage, comme Soficar-Toray, déjà implantée à Abidos(64) et qui emploie 157 salariés. La société Soficar, qui fabrique et commercialise des fibres de carbone, a programmé des investissements pour renforcer ses lignes de carbonisation de fibres. Les travaux d’extension du site débutent en mars. En outre, la société a indiqué qu’elle souhaitait se développer pour intégrer des process en amont (implantation d’un précurseur) d’ici 2009. De concert avec la région, un groupe de travail va également se mettre en place afin d’initier des propositions industrielles en utilisant les fibres de maïs pour produire un » plastique naturel ». A terme 400 personnes pourraient être employées par l’entreprise.
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