L’Etablissement public foncier d’Ile-de-France, créé en septembre 2006 autour de cinq des huit départements de la région, sera doté pour 2007 d’un budget de 102,28 millions d’euros, dont 96% consacrés aux interventions foncières, a annoncé son Conseil d’administration le 21 mars.
Via ses acquisitions, l’EPF d’Ile-de-France, qui a compétence à Paris et sur les départements de Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Essonne et Seine-et-Marne, vise en fait à réguler les coûts fonciers et immobiliers dans la région et à lutter contre la spéculation.
« C’est un nouvel outil pour le logement et l’emploi », a plaidé Jean-Luc Laurent, président de l’EPF-IF et vice-président du conseil régional d’Ile-de-France chargé du logement et de l’action foncière.
« Accélérateur d’urbanisation », l’EPF d’Ile-de-France interviendra dans deux grands domaines. Les terrains acquis seront réservés à 65% pour des programmes de logement, et notamment de logement social, avec une volonté de rééquilibrage régional, et à 35% pour le développement économique, c’est-à-dire la reconversion ou la réhabilitation de sites en déclin ou la réalisation de nouvelles zones d’activités. Sur les sites acquis par l’EPF pour des logements, la part de logement social devra être de 30% au minimum, voire de 50% dans les communes ne respectant pas la loi SRU qui impose un minimum de 20% de logements sociaux.
Par tranche de 100 millions d’euros, les acquisitions de l’EPF devraient permettre d’avoir du foncier pour 2.000 à 2.500 logements – soit 30 à 40 hectares de terrain – et pour 25 à 35 hectares de zones d’activités économiques, selon les projections affichées le 21 mars.
A partir de 2008, l’EPF espère atteindre un régime d’activité annuel de l’ordre de 200 millions d’euros, a précisé Jean-Luc Laurent.
Les trois départements de l’Ouest parisien, Hauts-de-Seine, Yvelines et Val-d’Oise, n’ont pas voulu participer à cet établissement foncier régional et ont leurs structures propres.
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