L’audit de sécurité demandé par le préfet et le président du conseil général du Puy-de-Dôme à la société suisse TMR SA (Transports de Martigny) a été remis le 14 décembre et confirme que l’accident du Panoramique des Dômes, le 28 octobre dernier, est imputable à une défaillance humaine, a indiqué le département dans un communiqué.
Pas de date de reprise – La date de reprise de l’exploitation du train panoramique ne sera pas connue avant janvier. L’audit préconise une amélioration du mode d’exploitation afin de mieux prendre en compte les contraintes inhérentes à la conduite d’un train de montagne.
« Nous attendons des propositions de la part de l’exploitant, (la société) TC Dôme, lors d’une réunion en début d’année. On ne peut donc pas donner de date précise. Il faudra faire des essais, en montant en charge, avec une nouvelle équipe de conduite du train », souligne le président du conseil général du Puy-de-Dôme, Jean-Yves Gouttebel.
« On ne donnera le feu vert que quand on aura toutes les assurances sur les méthodes et les modalités de gestion, en espérant que ce soit dans les meilleurs délais. C’est d’ailleurs tout l’intérêt de la société, car elle perd du chiffre d’affaires », a-t-il précisé, tout en assurant que « cela ne coûtera pas un euro au contribuable ».
Pas de pertes – Le montage juridique et financier de cette infrastructure, qui a coûté environ 86 millions d’euros et dont le département est le maître d’œuvre, est une délégation de service public (DSP).
« Le conseil général a confié à une société canadienne, SNC Lavalin, la conception, la réalisation et l’exploitation du train. Elle prend en charge les risques inhérents au projet. Elle perçoit une rémunération annuelle, parce qu’elle a investi, elle gère et, au-delà d’un certain résultat, une partie revient au département », explique Jean-Yves Gouttebel.
La société exploitante, TC Dôme, est composée à 51 % par SNC Lavalin et à 49 % par la Caisse des Dépôts. C’est elle qui subit le manque à gagner. « Dans la période actuelle, les pertes subies n’ont aucune incidence sur la collectivité. Il y a bien une subvention d’exploitation, d’environ 1 million d’euros, mais qui est fixe et qui correspond au transport par bus qui existait avant », souligne Jean-Yves Gouttebel.
Plusieurs plaintes – Le 28 octobre dernier, le train à crémaillère a déraillé et le conseil général du Puy-de-Dôme a décidé de suspendre son exploitation. Par la suite, la collectivité a déposé une plainte contre TC Dôme pour mise en danger de la vie d’autrui et prépare une action pour atteinte à l’image de marque du département.
La société TC Dôme a également déposé une plainte contre Veolia Transdev, le concessionnaire de la conduite du train, pour non respect de la législation des transports.
Le Panoramique des Dômes, qui relie le bas du volcan à son sommet à 1 406 m d’altitude et qui peut transporter 1 200 personnes à l’heure, avait multiplié les aléas depuis le jour même de sa mise en service quand des pluies torrentielles sur le volcan avaient obligé à reporter sa mise en service.
Thèmes abordés
Régions