En installant, 6 avril, six ruchers urbains, Besançon rejoint le réseau «l’abeille sentinelle de l’environnement», animé par l’union nationale de l’apiculture française (UNAF). Lancé depuis un an, le réseau comptera fin avril huit collectivités adhérentes*. «L’observation scientifique du comportement des abeilles et l’analyse du miel deux fois par an permettra de vérifier le paradoxe selon lequel les abeilles vivent mieux à la ville qu’à la campagne», explique Michelle Mouneyrac, directrice des espaces vert.
Parallèlement à l’étude menée sur trois ans par le syndicat apicole du Doux, les services municipaux prévoient des actions pédagogiques à destination des scolaires et de la population. «Avant même leur installation, ces ruchers ont facilité la signature d’une convention limitant l’usage des produits phytosanitaires avec l’association qui gère les jardins familiaux voisins du site», remarque Michelle Mouneyrac. Pour elle, l’opération permet de passer à une étape supplémentaire dans la réduction de l’usage des produits chimiques dans la ville entamée depuis sept ans sur ses 2 400 hectares d’espaces verts.
«Nos 160 agents ont peut à peut modifiés leurs méthodes de travail, il nous faut maintenant inciter les jardiniers privés à suivre la même voie», précise-t-elle. Dans cette perspective l’UNAF implante ce printemps des ruchers dans une chaîne de magasins implantés dans l’Est et étudient des projets d’opération de grande ampleur avec plusieurs collectivités des régions Rhône Alpes et Languedoc Roussillon.
*Liste des collectivités signataires : conseil régional de Languedoc Roussillon, ville de Nantes, conseil régional des Pyrénées orientales, ville de Lille, ville de Besançon, ville de Martigues, conseil régional de Rhône Alpes, conseil régional du Finistère.