Un collectif d’associations proches des gens du voyages* demandait aux candidats de s’engager sur l’abrogation des lois jugées discriminatoires, le soutien à la lutte contre le racisme, la reconnaissance de la caravane comme logement, l’actualisation de la loi du 5 juillet 2000, mise au point d’un plan de terrains d’habitat familial et reconnaissance des camps d’internement des Tziganes entre 1940 et 1946. A l’exception de Nicolas Sarkozy et de Frédéric Nihous, n’ayant pas encore répondu et de Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers non sollicités à la demande de la ligue des droits de l’homme, tous les candidats ont répondu à la lettre du collectif avec plus ou moins de nuances dans le sens des associations. Les différences les plus sensibles apparaissent autour de la reconnaissance de la caravane comme habitat.
Si dans son engagement écrit Ségolène Royal n’évoque pas ce point précis, Marie George Buffet précise qu’une telle reconnaissance ne peut s’appliquer qu’aux «populations revendiquant cette culture», pour qu’elle ne puisse servir de moyen pour détourner la loi sur le logement opposable. «Ces réponses montrent de la part des candidats une plus ou moins grande connaissance d’un dossier que tous jugent complexe et sensible», note Didier Botton, directeur de la Fnasat. Les premières réponses fournies à la Fnasat de José Bové, Dominique Voynet, Ségolène Royal et Marie-Georges Buffet sont d’ores et déjà consultables.
*FNASAT, ligue des droits de l’homme, fondation abbé Pierre, fondation nationale des gens du Voyage Catholiques, la vie du Voyage, Regards.
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