Le syndicat de police Synergie Officiers a lancé le 13 avril à Bordeaux « un mouvement de protestation » contre « l’emploi indu des officiers de police judiciaire pour la procédure de vote par procuration », a-t-on appris auprès du secrétaire régional Aquitaine du syndicat.
Des tracts pour « sensibiliser les citoyens à ce problème » qui aggrave la situation dans « des services déjà exangues en effectif » ont été distribués le 13 avril devant l’hôtel de police de Bordeaux, selon Jack Allais, le représentant régional du second syndicat d’officiers de police.
« Six milles procédures de procuration ont été établies par des policiers girondins, dont environ 2.600 pour la seule ville de Bordeaux », a-t-il indiqué. Cette tâche administrative représente « 650 heures de travail pour des OPJ (Officiers de police judiciaire) à sortir du temps consacré aux enquêtes », a-t-il ajouté.
« L’opération de sensibilisation » à ces questions « de répartition des missions », va se prolonger « dans d’autres régions », a-t-il ajouté.
Actuellement, les procurations peuvent être établies dans les tribunaux d’instance, les brigades de gendarmerie et les commissariats de police.
Synergie officiers préconise que « ce travail purement administratif » soit transféré aux mairies. « Les maires sont les garants de la tenue des listes électorales et sont donc les mieux placés pour contrôler la régularité de la procédure », a estimé Jack Allais.
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