Le président du Conseil constitutionnel a écrit aux maires des communes où des votes ont été annulés (4 589 suffrages, au total) pour en expliquer le pourquoi. C’est la première fois que ces observations, habituellement transmises via les préfectures, sont adressées directement aux maires.
Le maire de Vassy (Calvados) figure parmi les destinataires de ce courrier « pour avoir fait émarger les électeurs avant qu’ils ne votent, en dépit des remarques formulées par le délégué du Conseil constitutionnel ».
Les élus de Besneville, Catteville et Le Valdécie (Manche) « n’avaient pas mis en place d’isoloirs ou d’aménagements permettant de garantir le secret du vote », justifie le président Jean-Louis Debré.
Le maire de La Chapelle-Saint-Laurent (Deux-Sèvres) a « toléré que, dans deux bureaux de vote, un candidat ne dispose pas de bulletins à son nom pendant de longs moments ». Celui de Montrond (Jura) n’a pas « tenu à la disposition des électeurs le procès-verbal des opérations de vote, en dépit des observations du représentant du Conseil constitutionnel ».
Par ailleurs, le président Debré a informé le maire d’Oyonnax (Ain) la raison pour laquelle le Conseil a annulé les résultats du septième bureau de sa commune : « Les discordances importantes et inexpliquées entre les chiffres portés sur les procès verbaux et ceux inscrits sur les feuilles de dépouillement. »
A titre de comparaison, en 2002, 3 353 votes avaient été annulés pour des raisons similaires.
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