L’association Ordinateurs de Vote (ODV), qui mène campagne contre les machines à voter, a annoncé, le 10 mai, son projet de lancer, à l’intention des candidats aux prochaines élections, une assurance contre les risques du vote électronique.
« MAV (pour machines à voter) Assurance » devrait être disponible dans les dix jours pour les candidats aux législatives qui ne font pas confiance au vote électronique et auraient besoin d’être assistés en prévision d’un éventuel contentieux», a déclaré Hervé Suaudeau, un des responsables de l’association.
« Ils vont pouvoir prendre une adhésion chez nous, afin de bénéficier de toute l’assistance technique et informationnelle sur les machines à voter, qui leur permettra éventuellement, dans leurs recours juridictionnels, d’avoir la bonne information », a-t-il expliqué.
Selon ODV, les contentieux suscité par l’utilisation de machines à voter n’ont guère porté à conséquence lors de la présidentielle, compte tenu du nombre d’électeurs concernés (environ 1,5 million sur 44,5 millions, au total). Mais il n’en ira pas de même pour un scrutin de circonscription.
« La machine à voter, c’est la porte ouverte aux contentieux », a affirmé Frédéric Guingand, représentant de l’association à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), l’une des quelque 80 communes de France à recourir au vote électronique.
Après la multiplication des incidents au premier tour de l’élection présidentielle, le deuxième tour avait réhabilité ce type de vote, aucune difficulté majeure n’ayant été signalée dans les 77 communes équipées.
ODV a toutefois recensé au moins une douzaine de communes où des « réclamations en contentieux électoral » ont été formulées auprès du Conseil constitutionnel, notamment dans des cas où le nombre de voix comptées ne correspondait pas aux listes d’émargement.
L’association affirme qu’il est impossible de tester efficacement les machines, chaque modèle faisant l’objet d’un agrément global, sans que le bon fonctionnement de chaque exemplaire ne soit certifié.
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