Mis en service le 10 juin entre Paris et Strasbourg, Le TGV Est-européen ouvre un corridor ferroviaire vers l’est et le nouveau centre de gravité de l’Union européenne, élargie à l’Europe centrale.
La SNCF fera circuler, chaque jour, sur la nouvelle liaison, 118 rames TGV de dernière génération, qui desserviront, à 320 kilomètres/heure, au lieu de 300 kilomètres/heure pour les autres lignes à grande vitesse, une trentaine de villes des régions Champagne-Ardenne, Lorraine et Alsace. Reims ne sera plus qu’à 45 minutes de Paris, contre 1h40 actuellement, Metz et Nancy à 1h30 (2h45), et Strasbourg à 2h20 (4 heures).
Environ 300 kilomètres de ligne à grande vitesse (LGV) ont été construits en cinq ans entre Paris et Baudrecourt (Moselle), pour un coût total de 4 milliards d’euros, dont 736 millions versés par les collectivités locales.
Pour la première fois, des TGV français circuleront également en Allemagne pour assurer en 6h15 la liaison Paris-Munich, via Stuttgart.
Avec cette nouvelle ligne, la SNCF espère augmenter de 65% sa fréquentation vers l’est. La mise en chantier de la seconde phase de la LGV Est, 105 km de voies nouvelles supplémentaires entre Baudrecourt et Vendenheim (Bas-Rhin), pour un investissement estimé à 1,7 milliard d’euros, débutera à la fin 2009, en vue d’une mise en exploitation à la fin 2014, selon Réseau ferré de France.
Trois nouvelles gares ont été construites pour la ligne : Champagne-Ardenne, à 5 kilomètres de Reims, Meuse-Voie Sacrée à Trois-Domaines (Meuse), à équidistance entre Bar-le-Duc et Verdun (Meuse), et celle d’interconnexion de Lorraine à Louvigny (Moselle) entre Metz et Nancy, qui n’est accessible que par la route.
Le TGV Est, dont la réalisation a demandé presque de trente ans, s’annonce comme un accélérateur de développement économique et de désenclavement.
Reims recense déjà les emplois gagnés. « Plus de 2 000″, selon Jean-Yves Heyer, directeur de l’Agence Reims Champagne Développement (RCD). A Strasbourg, l' »effet TGV » devrait également se faire sentir dans l’immobilier, dès les premiers mois après la mise en service de la ligne, mais rester limité en raison de la croissance déjà importante des prix (11,8%, en 2006), selon les professionnels.
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