Le ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie s’est prononcé le 2 juillet à Montfermeil (Seine-Saint-Denis) en faveur d’une « police localisée » à l’issue d’une « réunion de cohésion » consacrée à la sécurité dans le département.
Pour la première « réunion de cohésion » en Seine-Saint-Denis, Michèle Alliot-Marie a rencontré le 2 juillet durant plus de deux heures des élus locaux, des responsables d’associations et des gens « du terrain », qui lui ont exposé leurs difficultés.
Elle a réagi après que deux des participants, le maire (UMP) de Montfermeil et une jeune femme responsable d’un bailleur de société HLM, eurent réclamé le retour de la « police de proximité, initiée par le gouvernement de Lionel Jospin et progressivement abandonnée en 2002 par le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy.
« Il s’agit plus de ce que j’appelle une police localisée, une police qui connaît les principaux responsables » et, pour cela, « il faut être là depuis un certain temps, sur une zone géographique qu’on connaît », a-t-elle précisé.
Elle a rappelé avoir « toujours dénoncé (qu’il s’agissait) d’une police de proximité qui consiste à faire autre chose que de faire le travail de police, par exemple jouer au foot avec les jeunes ».
Or, chacun doit être dans le cadre de ses responsabilités », a-t-elle jugé, « c’est ce qui a été dit au cours de cette réunion », a-t-elle poursuivi.
De même, elle a estimé qu’avait aussi été exprimé « le souhait que soit mise en place (une) véritable chaîne de la sécurité (car) c’est avec l’action de tous que nous trouverons les bonnes solutions: une action qui commence par la prévention (jusqu’à) la réinsertion ».
Des responsables du collectif AC le feu ont regretté que les policiers ne se soient pas exprimés. « On était là à parler du rapport police-citoyens-jeunes et les premiers concernés n’ont pas pris la parole, n’ont pas exprimé leur ressenti alors qu’on leur tendait une perche, c’est dommage », a ainsi constaté Fatima Henry.
A cet égard Michèle Alliot-Marie a annoncé la tenue de « plusieurs autres réunions (de ce type) dans d’autres villes du département, probablement trois ou quatre (avec) d’autres ministres du gouvernement »
C’est ce que souhaitait un autre membre du collectif, Jillali Mekki, qui venait de lui dire que le problème était « surtout celui de l’insécurité sociale » et que « pour aller chercher le problème au fond, il faudrait qu’il y ait d’autres ministères autour de la table ».
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