Dans un rapport d’observations définitives lu ce jeudi, la chambre régionale des comptes du Centre dresse un constat mitigé de la politique de mixité du logement social dans l’agglomération d’Orléans.
Globalement, le taux de 20 % de logements sociaux y est dépassé (22,6 % en 2010). Mais, note la CRC, « il existe de fortes disparités intercommunales avec 7 communes dont les résultats sont très éloignés de la référence légale » avec des taux allant de 7,5 % à 14,1 %.
Objectifs de rattrapage que partiellement atteints – La CRC constate aussi que les objectifs de rattrapage définis dans le PLH de 2006 ne sont que partiellement atteints. Depuis 2006, près de 1 100 logements ont été construits par an alors que le PLH en avait inscrit 1 300.
Le président de l’agglo Charles-Eric Lemaignen réfute pourtant ces analyses par d’autres chiffres, notamment avec l’injection de 6,7 millions de fonds propres pour le logement.
Et en 2011, « les objectifs du PLH ont été dépassés (237 logements prévus, 249 financés) et l’équilibre atteint cette année avec 281 logements financés ».
Depuis 2006, la situation a peu évolué. Au 1er janvier 2011, 7 des 22 communes étaient toujours en deçà du seuil de 20 %, notamment au sud de la Loire et de l’ouest d’Orléans, communes dirigées majoritairement par des élus de droite.
Ghetto – Seule exception : Chécy, qui affiche un « record » départemental avec 8,15 %. La ville de 8 200 habitants dirigée par les socialistes depuis 2008 pourrait être difficilement confrontée au nouvel objectif de 25 % qui l’obligerait à construire 600 logements sociaux en 5 ans.
Le maire a déjà prévenu que cet objectif était « inatteignable » sous peine de créer « un ghetto sans transport, sans activité économique ».
Cet article est en relation avec le dossier
Thèmes abordés
Régions