Ces instruments conserveront les mêmes objectifs qu’aujourd’hui : favoriser la création et élargir les publics. Après trois mois d’auditions et de concertation, la mission rendra des conclusions en mars 2013, en vue de « l’acte 2 de l’exception culturelle », promis par le président de la République lors de sa campagne.
En matière de création et de diversité culturelle à l’heure du numérique, « il est temps d’avoir un temps d’échanges ouverts, pour sortir des confrontations idéologiques et stériles », a lancé Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication, le 25 septembre 2012 en guise d’introduction à la présentation de la « mission Lescure ».
« Ouverts », ces débats ne se dérouleront donc pas à huis-clos, mais seront accessibles sur le site www.culture-acte2.fr ; ils ne seront pas exclusivement parisiens, mais prendront en compte la diversité des territoires, avec, entre autres, des sessions en Bretagne, dans le Sud et dans l’Est ; ils ne seront pas non plus franco-français, mais prendront aussi en compte les expériences d’autres pays.
Enfin, le public y aura sa place sur le blog dédié www.culture-acte2-participer.fr Pour ce qui est des auditions, une centaine de personnes devraient être entendues.
Au-delà d’Hadopi – Pierre Lescure, qui sera épaulé par trois experts, trois rapporteurs et une assistante, a précisé qu’il n’était pas question de limiter le débat à « pour ou contre Hadopi ». L’ancien patron de Canal+ a indiqué qu’il aborderait conjointement la question de la création, de sa juste rétribution et du téléchargement illégal. Avec l’objectif de préserver la quantité et la qualité de la production culturelle, en se projetant dans 5 ou 10 ans.
Concernant la régulation économique de la culture numérique, il compte envisager des mécanismes pour « éviter une concentration de richesses à l’autre bout de la chaîne », c’est-à-dire du côté des diffuseurs. Ces derniers devraient être invités à contribuer au financement de la création, « selon le principe qui a prévalu jusqu’à présent ».
Les publics reconnus comme acteurs – Enfin, concernant les publics et leurs attentes, l’ancien patron de Canal+ a plaidé pour le « développement de l’offre légale », meilleur moyen, à ses yeux de « contrer le téléchargement illégal ». « Aujourd’hui, nous prenons en compte un nouvel acteur majeur dans les discussions : les publics, a fait valoir le président de la mission. ».
Honneur au monde des bibliothèques et des médiathèques : dès le 26 septembre, Lionel Maurel et Silvère Mercier seront les deux premiers professionnels auditionnés, ce au nom du collectif SavoirsCom1. Le premier, en poste à la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC) à Nanterre (Hauts-de-Seine), spécialiste du numérique et des questions juridiques, anime le site Calimaq S.I.Lex. Le second, en poste à la Bibliothèque publique d’information (Bpi, Paris) anime le site Bibliobsession.
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