La publication par les services de l’Etat, le 5 juillet, de la liste des parcelles susceptibles d’abriter des plantations d’OGM alimente la polémique en Bretagne, où trois cantons – Hédé et Redon (Ille-et-Vilaine) et Rochefort-en-Terre (Morbihan) – sont concernés par des champs de maïs génétiquement modifiés.
Le conseil régional de Bretagne s’est publiquement élevé contre ces autorisations de mise en culture d’OGM fabriqués par la société Monsanto, en rappelant le vote d’octobre 2004 « pour une Bretagne sans OGM, du champ à l’assiette ». Depuis, 50 communes d’Ille-et-Vilaine et 25 communes du Morbihan se sont prononcées contre les cultures d’OGM sur leur territoire.
«Cette annonce est grave, elle repose la question des OGM en Bretagne et remet en cause le travail nécessaire de réorientation de notre agriculture. La région demande qu’un véritable débat soit ouvert. La collectivité régionale est prête à prendre toute sa place sur un sujet qui, bien au-delà des questions agricoles, concerne l’ensemble des Bretons», indique le conseil régional dans un communiqué.
De son côté, l’association InterbioBretagne (IBB) poursuit son action en justice contre l’Etat français aux côtés de six autres organisations bio françaises, pour dénoncer la non-transposition en droit français de la directive européenne 2001/18 relative à la dissémination des OGM dans l’environnement. Les décrets publiés au printemps ne précisent pas les règles de coexistence entre les agricultures (OGM et non-OGM), ni les responsabilités et les modalités d’indemnisation en cas de contamination.
Environnement
Bretagne. Au-delà des questions agricoles, les OGM concernent tous les Bretons, s’insurge le conseil régional
Publié le 16/07/2007 • dans : Régions
Ma Gazette
Sélectionnez vos thèmes et créez votre newsletter personnalisée