Cinq représentants des salariés de JPM, entreprise moulinoise spécialisée dans les équipements anti-panique de portes, ont pris la parole en ouverture du congrès du Cner pour dénoncer la fermeture de leur usine « qui n’est pas en difficulté, n’a pas de dettes et n’a jamais connu une heure de chômage partiel », afin d’interpeller les acteurs économiques, les représentants des collectivités et de l’Etat sur ce qu’ils qualifient de « licenciements boursiers » de la part du groupe suédois Assa Abloy, leader mondial des systèmes d’ouvertures et fermetures.
Ce n’était pas tout à fait prévu au programme du 59e congrès du Conseil national des économies régionales, qui fédère les agences de développement et les comités d’expansion économique, qui se tient ces jeudi 20 et vendredi 21 septembre à Vichy (Allier) et dont le thème est « Entreprises et collectivités : quelles attentes réciproques ? »
UMP et PCF ensemble – « Quand on m’a proposé l’intervention de l’intersyndicale de JPM, j’ai immédiatement donné mon accord. Par respect pour le personnel et parce que malheureusement cela rejoint le sujet de ce congrès. Il y aurait eu un vrai décalage si on ne l’avait pas accepté », a expliqué le président du Cner, Pascal Allizard.
« Je vis la même chose dans ma commune, avec la fermeture annoncée du site Honeywell de Condé-sur-Noireau, dont je suis le maire », a ajouté Pascal Allizard, également vice-président (UMP) du conseil général du Calvados, soulignant qu’il « faut renforcer nos textes pour donner à l’Etat des moyens plus forts pour lutter contre les licenciements boursiers ».
Situations inacceptables – « Il faut que l’entreprise assume toutes ses responsabilités sociales et économiques. Vous pouvez compter sur la plus absolue rigueur des services de l’Etat pour qu’elle n’y échappe pas », a dit le préfet de l’Allier, Benoît Brocart, lors d’une conférence de presse conjointe.
« On ne peut pas s’enfermer entre nous, parler de développement du territoire et fermer la porte aux salariés en difficulté. C’est pour cela qu’on a organisé cette action en accord avec le président Allizard et le préfet. Je ne peux que militer et m’opposer à ces situations que je considère inacceptables. Il faut en finir avec les licenciements boursiers », a souligné le président du conseil général de l’Allier, Jean-Paul Dufrègne (PCF).
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