Depuis une vingtaine d’année, le projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin est ponctué de traités, d’enquêtes et autres sommets franco-italiens –sans compter l’opposition des défenseurs de l’environnement- qui illustrent l’avancée d’un dossier au rythme d’un tortillard plutôt que du TGV.
Or, la rencontre à Lyon le 13 septembre des comités Transalpine et Transpadana pourrait bien marquer un changement de ton et un nouvel optimisme chez les promoteurs du projet, rassemblant tout ce que comptent d’élus et d’acteurs économiques les deux côtés de la frontière alpine.
Lyon-Turin, c’est maintenant ! – « Le projet est prêt à démarrer » résume aujourd’hui l’industriel Franck Riboud, président du comité Transalpine, tandis que Jean-Jack-Queyranne confie avoir indiqué, récemment, au président de la République, « Lyon-Turin, c’est maintenant ». Le 13 septembre, les deux dirigeants ont aussi rencontré Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, et le représentant de la Commission Européenne en charge du Lyon-Turin. Des entretiens qui suivent les rencontres entre les présidents de la France et de l’Italie en juin et la semaine dernière, avant un nouveau sommet prévu à Lyon en décembre où le Lyon-Turin sera à l’ordre du jour.
Une accélération du calendrier qui intègre plusieurs décisions dont les promoteurs du projet ont pris acte « avec satisfaction », notamment sur deux points :
- La liaison Lyon-Turin « s’inscrit parfaitement dans la logique du Pacte pour la Croissance et l’Emploi » adopté par le Conseil Européen, écartant par là-même le Lyon-Turin de la remise en cause des grands projets d’infrastructure évoquée par le gouvernement français.
- Le financement attendu par l’Europe à hauteur de 40% du tunnel de base sur la période 2014-2020 (coût total : 8,5 milliards d’euros). « Les perspectives sont bonnes et nous sommes optimistes » a déclaré à Lyon Gauthier Etel, de la Commission européenne.
Projects bonds – Concernant les modalités de financement, une idée fait aussi son chemin avec les « projects bonds », un nouveau type d’emprunts qui seraient lancés en commun par plusieurs pays européens. D’ici la rencontre de décembre, les deux comités Transalpine et Transpadana appellent les chefs d’état français et italien à ratifier l’accord déjà signé (en janvier 2012 !) permettant de constituer la nouvelle société chargée de la réalisation et de l’exploitation du futur tunnel de base.
Régions