Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, également chargé de la sécurité routière, a lancé, le 23 juillet, une étude sur les principales « zones de circulation à risques » sur les routes, après l’accident d’un autocar de touristes polonais, qui a fait 26 morts, 14 blessés graves et 10 blessés légers, à Vizille (Isère). Le chauffeur du car aurait rencontré des problèmes de freinage dans la descente de Laffrey, à une trentaine de kilomètres au sud de Grenoble.
Depuis le premier accident survenu à cet endroit en 1973, la dangerosité de la route a conduit les autorités locales à prendre un arrêté interdisant aux transports en commun d’y circuler, sauf s’ils disposent d’un double système de freinage et demandent une dérogation. Pourtant, selon les élus locaux, l’interdiction même «clairement signalée» ne serait pas toujours respectée par les cars de tourisme.
Le lendemain de l’accident, le ministre a «lancé le recensement précis et une étude approfondie des principales zones de circulation à risques, en lien avec les préfets de département, afin de proposer rapidement un plan d’action : qu’il s’agisse du renforcement de la signalisation, de l’installation de portiques ou de lits d’arrêt aménagés », a précisé le ministère.
Le 22 juillet, sur les lieux mêmes de l’accident, Jean-Louis Borloo avait indiqué vouloir, « dès demain, un véritable recensement de tous les points noirs en France où se sont produits des accidents graves depuis moins de deux ans », afin de « mettre en place un plan d’action ».
Pour sa part, le commissaire européen aux Transports, Jacques Barrot, a souhaité que cet accident « accélère l’adoption d’une directive prévoyant une surveillance des infrastructures européennes », ainsi que la mise en application du texte sur le permis de conduire européen.
« Je sens une certaine réticence, mais il faut que cet accident serve à accélérer l’adoption de cette directive qui permettra ensuite de faire une étude d’impact sécurité sur toutes les infrastructures », a affirmé Jacques Barrot, le 23 juillet sur RMC Info.
Ce texte a été proposé récemment au Parlement européen et au conseil des ministres des transports, a indiqué Jacques Barrot.
Il « prévoit pour toutes les infrastructures en Europe, en particulier pour les infrastructures des réseaux transeuropéens, une surveillance au niveau de la construction, du renouvellement et de l’utilisation, ainsi qu’une obligation de supprimer les points noirs », a-t-il ajouté.
Jacques Barrot Barrot a rappelé que 40 000 personnes sont tuées chaque année sur les routes d’Europe et que l’objectif de l’Union est de diviser ce chiffre par deux d’ici à 2010.
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