La météo exécrable du mois de juillet a plombé l’activité touristique en France, notamment sur le littoral atlantique, mais le sud-est, dernier îlot de soleil, et les grandes villes, portées par l’événementiel et les musées, ont tiré leur épingle du jeu.
« La saison d’été est jugée inférieure à celle de 2006 par les professionnels en termes de fréquentation », résume une enquête auprès des offices de tourisme publiée le 27 juillet par Odit France.
Elle a globalement chuté de 5% en juillet par rapport à l’an dernier, selon le cabinet Protourisme.
Reconnaissant un « début de saison difficile », le secrétaire d’Etat à la Consommation et au Tourisme, Luc Chatel, s’est cependant déclaré « plutôt optimiste » pour août et septembre.
Les professionnels évoquent notamment « une saison triste » en Bretagne, où des records de pluviométrie ont été enregistrés.
Si les établissements huppés s’en sortent plutôt bien, les activités de plein air sont logiquement les premières victimes. Ainsi, au camping de la grève Blanche, sur la côte Nord-Finistère, on estime à 50% le manque à gagner lié aux intempéries.
Même constat en Normandie, où les plages enregistrent « une grande chute de fréquentation » selon l’Umih du Calvados.
Le mauvais temps n’a pas épargné la moitié sud du littoral atlantique. « La météo a un impact sur le caractère des vacanciers. Ils tournent parfois un peu en rond et nous demandent constamment la météo pour les prochains jours », explique-t-on à l’office de tourisme de Lacanau (Gironde).
La montagne souffre aussi, avec une baisse de fréquentation estimée entre 8 et 10% par le cabinet Protourisme, après un hiver déjà plombé par le manque de neige.
Fuyant les intempéries, les touristes se sont massivement repliés vers le pourtour méditerranéen, où les professionnels saluent un cru 2007 excellent. « Juillet a été exceptionnel avec des taux de remplissage de 90% », se réjouit Michel Tschann, président du syndicat des hôteliers Nice-Côte d’Azur.
Autre conséquence du mauvais temps : le tourisme urbain, traditionnellement peu sensible aux aléas climatiques, est en pleine forme. A Lille, juillet « s’annonce tout à fait correct », selon l’office du tourisme. A Bordeaux, récemment inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, on enregistre une hausse de fréquentation de 16% sur la première quinzaine.
Tourisme
La pluie coule le tourisme en juillet, sauf dans le sud-est et les villes
Publié le 27/07/2007 • dans : France
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