Au lendemain de la mort, à Epernay (Marne) d’une fillette de 15 mois mordue par un chien de combat (un American staffordshire terrier, né du croisement du bouledogue et du terrier), la ministre de l’Intérieur a décidé le 27 août d’interdire « certains croisements de chiens » dangereux avec une autre race qui le serait moins, citant comme exemple un « croisement de labrador avec un boxer ». Michèle Alliot-Marie a en revanche écarté une modification de la législation sur les chiens dangereux ou leur interdiction pure et simple, comme le réclamait le maire (UMP) d’Epernay, Franck Leroy.
La veille, le Premier ministre avait jugé nécessaire de « mettre en place des réglementations beaucoup plus sévères, parce qu’il n’y a pas de raison de laisser courir des risques à des enfants, à des personnes, simplement pour faire plaisir à des gens qui veulent entretenir des chiens qui n’ont pas leur place dans la société, dans la ville ».
Michèle Alliot-Marie a annoncé une évaluation des dispositions législatives, un renforcement des contrôles à la vente et à l’importation, ainsi que le développement de la formation des propriétaires des chiens.
Une circulaire a été adressée aux préfets afin «qu’ils veillent à l’application stricte de la loi, qu’ils intensifient les contrôles sur la voie publique». Cette circulaire vise également à leur rappeler « la nécessité d’intervenir » si les municipalités n’appliquent pas la loi. Depuis dix ans, une quinzaine d’enfants et de personnes âgées ont été tués et des centaines d’autres blessés par ces animaux dangereux.
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