Le maire d’Argenteuil (Val-d’Oise), Georges Mothron, (UMP) a déclaré le 28 août qu’il ne « regrettait pas le principe » d’utiliser un produit répulsif pour éloigner des SDF du son centre-ville, à l’issue d’une réunion avec une représentante du ministère du Logement.
Celle-ci a annoncé la création d’une « charte » qui sera signée par la ville, les riverains, les services sociaux et le ministère.
Christine Boutin, a indiqué par ailleurs qu’elle allait réunir «ces prochains jours» les maires ayant pris des arrêtés anti-mendicité, pour examiner les moyens de les aider à surmonter les problèmes engendrés par la présence de sans-logis. Des mesures sur l’hébergement d’urgence devraient être annoncées dans la deuxième quinzaine de septembre, à Lyon, à l’occasion du congrès des l’Union sociale de l’habitat (HLM).
A la question de savoir s’il regrettait l’achat par la mairie d’un produit nauséabond destiné à repousser les SDF, l’édile a déclaré : « Non je ne regrette pas le principe, je ne regrette pas l’intention. Je regrette juste l’exploitation médiatique et politique qui s’en est suivie ».
La représentante du ministère, des représentants du Haut commissariat contre l’exclusion, de la préfecture et de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass), Danielle Huèges a précisé que Malodore, le produit répulsif, avait été retiré de la vente par son fabricant Firchim et que la préfecture du Val-d’Oise avait commandé une analyse pour déterminer sa toxicité.
Le 29 août, Xavier Emmanuelli, fondateur du Samusocial, a condamné le projet de la mairie d’Argenteuil estimant que dans cette affaire « on a oublié que l’on a affaire à des hommes ». Cette condamnation fait suite à celles de Martin Hirsch, haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) le 27 août, de Christine Boutin et de Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, le 25.
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