La dégradation du climat social au sein de l’Office national des forêts (ONF) préoccupe les élus des communes forestières. «Cette période de l’année est cruciale pour nos communes qui, tirant l’essentiel de leurs revenus des forêts, préparent leur budget, explique Jean-Marie Haraux, président de l’association des communes forestières des Vosges, qui redoute le préjudice financier qui résulterait d’un mouvement de grève.
De son côté, la direction régionale de l’ONF confirme que des désaccords sur la refonte du régime indemnitaire local l’opposent pour l’instant aux organisations syndicales. En attendant l’issue des négociations, les agents, sans cesser le travail, ne font plus remonter les documents administratifs nécessaires aux communes.
Sans prendre partie sur le fond du conflit, le président des communes forestières précise : «Nous déplorons que les difficultés du dialogue entre les partenaires sociaux au sein de l’ONF mettent d’une certaine manière en péril l’équilibre financier de nos communes. Les maires se trouvent dans une situation délicate. D’un côté, ils comprennent les problèmes des agents patrimoniaux qui sont pour eux des collaborateurs indispensables. D’un autre côté ils admettent aussi la nécessité de la réforme que met en oeuvre la direction de l’office».
En effet, la mutation entérinée par la convention d’objectif signée entre l’ONF et l’Etat dans le cadre du congrès des communes forestières 2006 implique des redéploiements d’effectifs et une profonde réorganisation des tâches qui rencontrent de profondes résistances parmi les agents.
Considérés comme un signe de graves difficultés par les syndicats trois récents suicides d’agents font l’objet d’enquêtes du comité d’hygiène et de sécurité de l’office.
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