L’intercommunalité est une « bonne chose selon 89% des Français. Seuls 10% d’entre eux pensent le contraire. Toutefois, les structures intercommunales pâtissent encore d’un déficit démocratique, selon un sondage Ifop, réalisé pour l’Association des communautés de France diffusé le 1er octobre (*).
83 % des sondés estiment qu’elle a permis de mettre en commun les moyens des communes pour un projet de développement cohérent, 82% d’offrir de nouveaux services et équipements collectifs, et 77% d’adapter la gestion publique à l’évolution des besoins des habitants.
L’interco a aussi permis de renforcer la solidarité financière entre communes riches et communes pauvres selon 60% des Français (contre 40%). Mais 59% considèrent qu’elle tend à complexifier la gestion locale, et 57% qu’elle se traduit par une hausse des impôts locaux.
Concernant la répartition des compétences entre communes et intercommunalités, les sondés pensent que ces dernières sont les plus adaptées pour l’organisation des réseaux de transport (75%), le développement économique et l’emploi (68%), la protection de l’environnement (67%), les déchets ménagers et l’assainissement (61%) et les équipements culturels et sportifs (53%).
En revanche, c’est la commune qui arrive en tête pour l’urbanisme (58%), les services aux personnes (58%) et la politique du logement (64%).
Cependant, les structures intercommunales souffrent encore d’un certain déficit démocratique. 59% des personnes interrogées estiment qu’elles éloignent les élus des citoyens et 62% ne connaissent pas le nom du président de leur intercommunalité.
De même, 56% se disent insuffisamment informés sur le rôle et l’action de celle-ci. Ils ne sont que 38% dans ce cas concernant leur commune (mais 62% le sont pour leur conseil général et 65% pour leur conseil régional).
Enfin, 64% pensent qu’à l’avenir les responsables de ces structures doivent être élus directement par les citoyens, soit au niveau communal (49%), soit à celui du territoire intercommunal (15%).
(*° Sondage réalisé par téléphone du 6 au 10 septembre auprès d’un échantillon national de 960 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas). Notice détaillée disponible auprès de la commission des sondages.
Lire aussi «La Gazette» du 1er octobre, p. 17
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