Le 5 octobre, le coordinateur national des Collectifs de défense des services publics Bernard Defaix a reconnu s’inquiéter des conséquences de la création d’un guichet unique chargé du calcul et du paiement de l’impôt pour les petites collectivités territoriales.
Annoncée le 4 octobre, la mesure gouvernementale de fusion de la direction générale des impôts (DGI) avec celle de la comptabilité publique (DGCP) va à l’encontre des propositions de Bernard Defaix. «Cette mesure s’inscrit dans un contexte de baisse drastique des postes dans la fonction publique (…)», rappelle Bernard Defaix pour qui «la qualité du service public va naturellement en pâtir, même si les particuliers n’en sentiront pas les effets directs». Selon lui, «les trésoreries, sur la sellette depuis deux ans, constituent un outil indispensable au fonctionnement des collectivités territoriales, notamment les plus petites». «On crée un phénomène d’éloignement déjà rencontré avec l’Equipement et j’attends une vive réaction des maires sur le terrain», prédit-il.
Il estime d’autre part que le «regroupement du calcul et du recouvrement de l’impôt n’est, a première vue, pas judicieux». «Les fonctionnaires qui resteront cumuleront les tâches, et on peut se demander avec quelle formation et quelle efficacité», s’interroge le coordinateur nationale. «Il est évident que ces mesures sont liées à l’effort informatique réalisé par Bercy mais ces nouvelles technologies devaient être converties à des emplois de proximité sur le terrain, voire d’accueil, de contact humain», considère Bernard Defaix.
Selon, lui si les personnels sont ouverts au progrès, ils ne veulent toutefois pas avoir le sentiment qu’on l’introduit uniquement pour les virer. «Or, on le voit, on va supprimer des postes et, par l’embauche de salariés sous des contrats de droit privé, on va précariser encore plus les emplois», souligne t-il avant de conclure que les élus et agents des impôts devraient «monter au créneau».
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