Les élus des communes riveraines de l’aéroport de Beauvais bénéficieront d’un peu de répit supplémentaire. Le préfet de l’Oise a en effet décidé de reporter au 10 juillet la commission consultative de l’environnement initialement prévue le 26 juin dernier. Une réunion au cours de laquelle les élus devaient se prononcer sur le nouveau plan d’exposition au bruit (PEB) de l’aéroport et – sujet sensible – sur le plafonnement des mouvements annuels.
«Nous souhaitons que le vote des élus soit connu afin que certains d’entre eux cessent de tenir un double langage, voire votent contre l’avis de leur conseil municipal, comme cela a déjà été le cas par le passé », explique Dominique Lazarski, présidente de l’Adera, l’association locale qui milite contre le développement de la plate-forme.
Limiter le nombre de mouvements – Objectif des opposants : limiter le nombre de mouvements à 26 000. Un seuil déjà atteint, l’équipement (dont le principal utilisateur reste Ryanair), ayant battu des records de fréquentation avec 3,7 millions de passagers en 2011.
Dans le combat, les militants de l’Adera viennent de trouver un allié de poids : Olivier Dassault, petit-fils de l’avionneur, réélu haut la main en juin dans son fief beauvaisien. Dans un courrier, le député a appelé de ses vœux la « signature d’un arrêté ministériel limitant à 30 000 le nombre de mouvements ».
De quoi faire bondir le directeur de l’aéroport, qui a immédiatement demandé à Olivier Dassault de « clarifier sa situation ». Selon lui, la limitation du nombre de vols ferait en effet peser de « graves menaces » sur l’avenir de l’aéroport et du millier d’emplois qu’il génère.
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