La ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a lancé cette semaine un nouveau chantier dans la police, après la réforme du renseignement, pour « organiser la police territoriale » et « mieux s’adapter » aux violences urbaines notamment, a-t-on appris le 12 octobre à l’Intérieur.
Dans une lettre au directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, en date du 9 octobre, la ministre indique que « modernité, mutualisation et management humain constituent les trois piliers de la future loi » d’orientation de la police, la Lopsi, qu’elle présentera au Parlement début 2008.
Cela, écrit-elle, « nécessite une nouvelle organisation de la police territoriale en particulier au sein de la Direction centrale de la sécurité publique » (DCSP, 76.000 policiers).
La ministre fixe « trois principes » à cette « réforme ». Le « renforcement des capacités d’animation » et de management en créant des relais « déconcentrés » au « niveau zonal » (c’est-à-dire la zone de défense qui comprend, dans les régions, plusieurs départements) entre les directions départementales et la DCSP.
Le second objectif est « la fidélisation » des policiers « dans les quartiers les plus sensibles » où « la population a besoin d’interlocuteurs efficaces et expérimentés ».
Elle demande enfin la mise en place de « compagnies de sécurisation » qui seraient « polyvalentes » et pourraient se déplacer plus facilement d’un département à un autre par exemple « dans le domaine de l’anti-criminalité » ou des « violences urbaines ».
A Beauvau, on a précisé le 12 octobre qu’il s’agit « de mieux répondre » à la délinquance qui « bouge et évolue » notamment pour ce qui est des violences urbaines.
Michèle Alliot-Marie demande aussi de réfléchir au « volume » des effectifs, rappelant que l’objectif du président de la République est la « réduction des forces mobiles » (CRS et gendarmes).
Cette réforme est la seconde assignée à Frédéric Péchenard après celle, annoncée et en cours, des services de renseignement, RG et DST, qui vont fusionner.
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