Le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Christian Estrosi, a souligné le 18 octobre à Tonga l’importance de l’intégration des collectivités françaises du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et Wallis-et-Futuna) dans leur environnement régional.
Christian Estrosi, qui s’exprimait devant des chefs de gouvernement du Pacifique à l’issue de leur forum, a réaffirmé l' »adhésion de la France » à cette communauté régionale et encouragé les trois collectivités d’outre-mer, qui en sont membres associés, à « se tourner encore davantage vers leurs voisins ».
« La France a à coeur de participer activement au développement et au progrès du Pacifique », a-t-il déclaré, citant les initiatives en faveur de la protection de l’environnement et la réduction de l' »injuste fracture numérique » dont souffre la zone.
« Le gouvernement français soutiendra le projet d’un câble sous-marin trans-pacifique reliant l’Australie à la Polynésie française, a affirmé Christian Estrosi. « L’Australie et l’Union européenne pourraient sans doute figurer parmi les partenaires de cet investissement structurant pour la zone ».
Rappelant que la France était « le seul pays membre de l’Europe directement présent dans le Pacifique et ses organisations régionales », il a proposé aux chefs de gouvernement de monter un « projet de co-développement » permettant aux jeunes travailleurs de la région de compléter leur formation en France et d’y travailler un temps.
Quelques jours après son déplacement en Nouvelle-Calédonie, à l’issue duquel le haut-commissaire en place a démissionné tandis que le Front de Libération Nationale Kanak Socialiste (FLNKS) l’a accusé d’avoir ouvert « une crise politique », Christian Estrosi a affirmé que l’accord de Nouméa « demeure le fondement de la politique » du gouvernement, dont les « engagements sont et seront tenus ».
Signé en 1998, l’accord de Nouméa dote la Nouvelle-Calédonie d’un statut d’émancipation progressive.
Christian Estrosi a également répondu au président polynésien Oscar Temaru, qui avait accusé le 15 octobre Paris d' »ingérence » et demandé aux membres du forum leur soutien pour la réinscription de la Polynésie sur la liste des pays à décoloniser.
Il a déclaré que le projet de loi organique provoquant des élections anticipées en janvier en Polynésie répondait « aux risques de paralysie institutionnelle que peut lui faire courir l’instabilité politique ».
La Polynésie, qui dispose d’une « très large autonomie depuis 2004 », a-t-il rappelé, a connu cinq présidents et quatre motions de censure en trois ans.
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