L’enquête publique qui vient de s’achever dans 25 communes du nord du Cher pour autoriser l’épandage des boues de la station d’épuration d’Achères (Yvelines) soulève un véritable vent de contestation. Plusieurs campagnes de pétitions ont été organisées dans les communes et remises au commissaire enquêteur et au préfet du Cher pour refuser l’épandage de 14.000 tonnes de boues sur plus de 5.100 hectares. La station d’Achères, plus grande station d’épuration d’Europe, produit chaque année 140.0000 tonnes de boues brutes déshydratées qu’elle souhaite épandre comme compost agricole. Cette pratique décriée par les riverains est pourtant accueillie favorablement par les agriculteurs, leur syndicat FDSEA et par l’administration départementale qui note que «l’impact de l’épandage de boues de station d’épuration dans notre département, essentiellement rural, restera extrêmement faible». Les opposants craignent pourtant une pollution des rivières et des nappes phréatiques déjà largement touchées par des pollutions de nitrates d’origine agricole». Mais les maires et les habitants dénoncent aussi les conditions de l’enquête publique menée avec un énorme dossier et des considérations techniques difficilement compréhensibles. Ainsi le conseil municipal de la ville d’Aubigny-sur-Nère, qui a voté contre la demande d’épandage, écrit notamment : «la mise à disposition du public d’un dossier éminemment complexe, sans aucun débat public est inacceptable et est une caricature de concertation à l’heure où les pouvoirs publics organisent un Grenelle de l’environnement qui prône la plus grande transparence».
Environnement
Centre. Des communes du Cher refusent l’épandage de boues parisiennes
Publié le 30/10/2007 • dans : Régions
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