Unique en France et développé depuis plus de deux ans en Europe et en Amérique du nord, ce système innovant d’autopartage en libre service pâtit à Lyon de la proximité de son nom avec celui du loueur traditionnel Car’go qui a porté l’affaire devant les tribunaux.
La concurrence déloyale reconnue – Le TGI de Paris a reconnu la ressemblance entre les deux noms et, de fait, une situation de concurrence déloyale, mais pas une indemnisation pour préjudice. La condamnation du tribunal oblige car2go à ne plus utiliser son nom en France – à Lyon et dans les villes à venir – sous peine d’une astreinte de 1500 euros par jour. La société fondée par Daimler et Europcar a préféré arrêter son activité lyonnaise plutôt que de modifier son nom d’enseigne. Pour l’instant, en attendant d’épuiser toutes les voies de recours en justice.
Arrêt temporaire de l’autopartage – Auparavant, Car’go, loueur régional créé à Chambéry et présent à Lyon depuis vingt ans avec deux agences, avait informé car2go et le Grand Lyon « de la similitude entre les deux noms » et de son intention « de défendre son identité et les intérêts de son réseau ». Pour sa part, le Grand Lyon en est réduit à constater la décision de son partenaire car2go. Mais pour Gilles Vesco, vice-président chargé des nouvelles mobilités urbaines, il s’agit seulement « d’un arrêt temporaire » du système d’auto-partage qui devrait reprendre dans quelques mois, « le temps de la durée de la procédure à venir ». Si le jugement devait être confirmé, les partenaires devraient continuer sous un autre nom le système car2go qui compte 2500 abonnés. « Le service a fait la preuve de son intérêt en répondant à un besoin » explique Gilles Vesco.
Dans l’immédiat, le prestataire privé a annoncé sa décision de rembourser les frais d’inscription à ses clients et le Grand Lyon, celle de suspendre les frais de redevance de l’espace public dont s’acquittait car2go à raison de 70 euros par mois et par voiture pour les 200 véhicules mis à disposition du public.
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