L’Assemblée nationale a voté le 20 novembre, en première lecture, le projet de budget de l’Etat pour 2008. Celui-ci prévoit un déficit de 41,790 milliards d’euros, contre 41,721 milliards dans le projet de loi de finances initial présenté fin septembre. Le budget a été voté par 323 voix pour (UMP et Nouveau centre) et 225 contre (l’ensemble de la gauche). La totalité du projet (recettes et dépenses mission par mission) va être soumis au Sénat.
Le ministre du Budget Eric Woerth a de nouveau salué « un budget fondé sur la confiance et la sincérité ». « C’est un bon budget et même un très bon budget, avec une stabilisation des dépenses, qui ne doivent pas évoluer plus vite que l’inflation, des prévisions de recettes prudentes et un déficit prévisionnel en baisse par rapport à celui prévu en 2007 », a estimé le rapporteur général UMP Gilles Carrez. Le Nouveau centre (NC, 21 députés centristes ralliés à Nicolas Sarkozy) a voté pour l’ensemble du texte. Il a encouragé le gouvernement à aller plus loin dans la réduction des déficits.
Au nom du PS, Jérôme Cahuzac a fustigé au contraire les « boniments » d’une loi de finances qui ne tient pas les engagements de Nicolas Sarkozy envers les familles modestes, les personnes handicapées ou encore les petites retraites. « Il n’y avait rien hormis des cadeaux aux plus riches », a déploré le député-maire de Montreuil Jean-Pierre Brard (app-PCF).
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