Les services du développement économique de Lille métropole viennent de produire un épais rapport d’évaluation. Cette compétence avait été adoptée en 2002, sous la houlette de Martine Aubry, vice-présidente de la communauté urbaine.
Sa stratégie était fondée sur une politique de filières, un développement équilibré des territoires et une offre foncière adaptée. Martine Aubry avait même lancé le défi d’aménager 1.000 hectares à vocation économique en dix ans.
En cinq ans, 309 hectares ont été aménagés, et 585 hectares commercialisés, avec un rythme en forte progression depuis deux ans.
Le rapport souligne la forte baisse du chômage,avec un taux 13,9% en 1999 ramené à 11,2% cette année (création nette de 42.000 emplois). Cette évolution cache une envolée de l’emploi tertiaire et un recul de l’emploi industriel, liés à la fois aux délocalisations et à l’externalisation vers les sociétés de service. Mais la tertiarisation pénalise les recettes de taxe professionnelle, assise sur l’investissement. Ajoutée aux réformes de la taxe professionnelle, ce handicap entraîne un plafonnement de la ressource qui n’a progressé que de 20 millions d’euros en cinq ans.
Les services ont accompagné environ 900 entreprises en cinq ans, et appuyé les filières d’excellence et pôles de compétitivité (elle en compte 5). Pour l’avenir, Martine Aubry (candidate à la succession de Pierre Mauroy) préconise une prise de compétence pour la gestion des espaces verts et de l’accessibilité des parcs d’activité, ainsi que la concentration des moyens dans une structure de type agence de développement économique. Elle plaide pour une prise de compétence dans le domaine de la recherche, du tourisme, du commerce et de l’artisanat.
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