La ministre de la Justice a estimé le 2 décembre que la journée d’action des magistrats, avocats et fonctionnaires, le 29 novembre, contre la réforme de la carte judiciaire avait suscité « peu de mobilisation ».
« J’entends les inquiétudes et les protestations. Il y a eu peu de mobilisation compte tenu des effectifs », a déclaré Rachida Dati, lors du « Grand jury RTL-LCI-Le Figaro ». Elle a affirmé être « en contact permanent » avec les professionnels judiciaires qui contestent la refonte de la carte des tribunaux.
Selon la ministre, le taux de grévistes était le 29 novembre « de moins de 21% », le comparant aux 42% de grévistes lors du mouvement contre la loi sur la présomption d’innocence votée en 2000.
Seul le Syndicat de la magistrature (SM, gauche) avait appelé à faire grève le 29 novembre. L’organisation majoritaire, l’Union syndicale des magistrats (USM), avait dénoncé la politique de « mépris » de Rachida Dati, sans mot d’ordre de grève.
Des rassemblements ont eu lieu dans toute la France. A Paris, une manifestation aurait réuni 1.200 personnes, selon la police, et de 3.000 à 4.000 selon les organisateurs.
La réforme de la carte judiciaire supprimera plus de 300 juridictions. « Nous avons des pistes de compensation en cours d’examen », a expliqué la garde des Sceaux, qui a indiqué que le projet de budget 2008 prévoyait « 1,5 millions d’euros pour l’accompagnement social ».
Cette réforme entrera en vigueur en 2008 pour trois ans. Son coût immobilier est évalué à 500 millions d’euros, « à étaler sur plusieurs années, cinq ou six ans », a indiqué la ministre.
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