Chaque commune de l’agglomération francilienne devrait avoir élaboré sa propre carte du bruit à l’échelle de son territoire pour répondre aux exigences de la directive européenne 2002/49/CE sur l’évaluation et la gestion du bruit dans l’environnement, directive transposée en France en 2006. Ce relevé de données leur permet d’enclencher les travaux nécessaires à la réduction des nuisances sonores.
Retards dans l’application de la directive – « Seulement 85 % des collectivités d’Ile-de-France ont effectué ce travail, alors que l’échéance avait été portée à fin 2008, et chacune selon sa propre méthode. Une action en ordre dispersé qui a engendré un certain fouillis », analyse Fanny Mietlicki, directrice de Bruitparif. Dans un objectif de cohérence et de transparence, l’observatoire veut élaborer une cartographie qui servira d’outil de référence, regroupant des informations qui seront accessibles aux communes afin qu’elles puissent compléter et actualiser leur propre carte.
Un outil d’aide à la décision – « Cet outil permettra également d’enrichir la connaissance et l’information sur l’environnement sonore, d’alimenter la recherche sur les relations entre bruit et santé et aidera directement le conseil régional dans sa prise de décisions, notamment dans l’élaboration de son Plan régional santé environnement », précise la directrice de Bruitparif.
Le bruit est une source de gêne très présente en Ile-de-France du fait de la forte concentration de l’habitat et de la densité exceptionnelle des infrastructures de transports (1800 km de voies ferrées, deux aéroports internationaux et vingt-cinq autres aérodromes). Parmi les atteintes à la qualité de vie, le bruit constitue la première nuisance citée par les habitants.
La cartographie du bruit en Ile-de-France devrait être disponible, gratuitement, d’ici un an.
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