La ministre du Logement Christine Boutin est partie le 3 décembre à Londres étudier les méthodes utilisées en Grande-Bretagne concernant les sans-abris et le logement social.
Christine Boutin, qui a rencontré son homologue Yvette Cooper, a écouté comment, grâce à une initiative mise en place en 1998 par le Premier ministre d’alors, Tony Blair, on ne compte plus, sur l’ensembre du territoire que 500 sans-abris à loger chaque nuit. En France, même si les dénominations de « sans-abris » ou de « sans domicile fixe » ne correspondent pas exactement à la définition britannique, on estime à environ 200.000 le nombre de SDF.
Terrie Alafat, du ministère britannique du Logement, a expliqué comment, pendant dix ans, 35.000 personnes dormant dans la rue ont été individuellement suivies par des travailleurs sociaux.
Ces personnes ont été accueillies dans des auberges gérées par des associations ou des collectivités territoriales, au nombre de plusieurs milliers, avant que de vrais logements ne leur soient attribués.
Alors qu’en France l’utilisation de chambres d’hôtels à des prix exorbitants a considérablement progressé depuis 2000 pour loger les sans-abris en région parisienne -8.000 places d’hôtels selon Droit au logement-, en Angleterre et au Pays de Galles, le nombre de recours analogues, en « bed and breakfast », a beaucoup diminué. Plus aucune famille avec enfants, a-t-on expliqué du côté britannique, n’est dorénavant logée à l’hôtel.
Pour éviter ce type d’hébergement aussi ruineux qu’inadapté, les Britanniques logent les sans-abris dans des logements temporaires appartenant au parc locatif privé, gérés par des associations. 100.000 ménages vivraient ainsi avant de trouver place dans le logement social.
Christine Boutin a jugé « intéressantes » de nombreuses pistes et solutions britanniques.
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