Délégataire depuis plusieurs années du marché des transports scolaires du département du Cher, Kéolis a remporté en 2010 le renouvellement de cette DSP avec une offre considérée comme « offensive ». Mais avec ces prix jugés aujourd’hui trop faibles et face à l’augmentation des charges, l’entreprise perdrait aujourd’hui près d’un million d’euros par an avec ce marché. Une charge estimée difficilement supportable alors que la DSP court jusqu’en 2017. C’est pourquoi Laurent Cochain, directeur régional de Kéolis Centre, a déposé le 10 mars un recours devant le tribunal administratif d’Orléans afin de renégocier le contrat signé avec le conseil général du Cher.
Délégataire sortant – Kéolis aurait tenté à plusieurs reprises de réévaluer ce marché avec le conseil général du Cher. Mais la collectivité y a opposé son veto car selon Jean-Pierre Charles, vice-président (Front de gauche) chargé des transports, « Kéolis était dans la position de l’attributaire sortant et connaissait parfaitement la situation et les besoins financiers qui en découlaient ». Renégocier l’appel d’offres reviendrait donc à « fausser la concurrence ». Laurent Cochain directeur régional depuis avril 2011, un an après la DSP, a donc décidé de chercher une issue judiciaire à ce contentieux qu’il refuse de commenter « tant que l’affaire n’aura pas été traitée par le tribunal administratif », sans doute en juin. De son côté, le syndicat CGT de l’entreprise estime que « le conseil général veut couler Kéolis » car il « aurait dû avertir Kéolis en s’apercevant que les contrats signés faisaient état de prix si bas ». L’erreur de ce contrat « mal négocié » serait donc « imputable à l’un et à l’autre ».
Domaines juridiques