Un plan drastique de redressement de la Caisse solidaire Nord pas de Calais a été entériné le 18 décembre. L’établissement, pionnier de l’épargne solidaire et des prêts à dimension sociale pour des porteurs de projets sans solution auprès des banques classiques, avait été porté sur les fonts baptismaux par le conseil régional Nord-Pas-de-Calais en 1997.
Le cumul d’un passif lourd a conduit l’établissement à suspendre son activité de prêt cette année et à préparer un plan de relance. Celui-ci se traduit par un effort important d’actionnaires institutionnels à commencer par le conseil régional (740.000 euros), mais aussi la Caisse des Dépôts, parmi d’autres.
Par destruction partielle de parts, ces opérateurs garantissent la valeur des parts des épargnants individuels. Le conseil régional voit du même coup sa participation tomber de 24,6% (premier actionnaire) à 4,36%, tandis que le Crédit Coopératif, issue du groupe des Banques populaires, prend la majorité des actions (57,26%) mais seulement la minorité de blocage en termes de droit de vote.
La Caisse solidaire, qui est le seul établissement en France avec la NEF (Lyon) à bénéficier de l’agrément « Entreprise solidaire » de la loi Fabius, espère lever rapidement 2 millions d’euros au titre de l’épargne salariale et relancer fortement son activité. La nouvelle configuration de l’outil permettra de doubler le crédit moyen accordé aux porteurs de projets (40.000 euros), tandis qu’un effort particulier sera porté sur certains territoires régionaux comme la Sambre Avesnois (autour de Maubeuge), le littoral et l’ancien bassin minier.
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