Le gouvernement italien a annoncé le 7 janvier, des mesures drastiques pour en finir avec la « crise des déchets » dans la région de Naples, a annoncé l’AFP le 8 janvier.
« Dans les 24 heures, nous serons prêts à faire face à la situation de façon radicale », a promis Silvio Sircana, porte-parole du gouvernement de Romano Prodi, à l’issue de la réunion gouvernementale.
100.000 tonnes d’ordures s’amoncellent dans les rues de Naples depuis qu’un conflit social, peu avant Noël, a entraîné la fermeture de centres de retraitement, la Campanie.
«La Campanie connaît une situation délicate avec ses déchets, essentiellement en raison de la fermeture de nombreux centres de traitement infiltrés par la Camorra, la mafia locale», résume un article publié sur le site Enviro 2b, portail d’information, d’emploi et de services de l’environnement et du développement durable. Franco Roberti, magistrat, chef du pool anti-Camorra, a récemment rappelé dans une interview accordée à « La Republica », que « la Camorra a tout intérêt aux protestations actuelles et au maintien de la situation d’urgence qui lui rapporte de l’argent ».
Le 7 janvier, des heurts ont opposé la police à des manifestants antidécharges. Ceux-ci bloquaient l’accès à la décharge de Pianura que les autorités voulaient rouvrir afin de soulager la situation. La population refuse cette réouverture de ce site à la périphérie ouest de la ville, en raison de sa proximité avec les premières habitations voisines.
Le 7 janvier au soir, les forces de l’ordre se sont retirées du site. Un porte-parole de la police a toutefois confié à l’AFP qu’il ne s’agissait que d’un repli et non de l’abandon du site, dont la réouverture a été annoncée officiellement.
De son côté, le ministre italien de l’Environnement, Alfonso Pecoraro Scanio, a déclaré avoir demandé l’envoi de l’armée pour participer à la collecte des ordures.
Giorgio Napolitano, le président italien a dénoncé le 6 janvier cette « tragédie des déchets ». Il doit trouver une solution au plus vite, Bruxelles se faisant de plus en plus menaçant. »Les déclarations de bonne volonté ne suffisent plus. »
Pour aller plus loin
Consulter les articles concernant la tragédie de Naples sur le site Enviro 2B et sur le site du « Nouvel Observateur »