Devant un millier de personnes réunies au Centre Charlie Chaplin de Vaulx-en-Velin et en présence de Christine Boutin, ministre du logement, Fadela Amara, secrétaire d’état à la politique de la ville, a dévoilé, le 22 janvier, les grandes lignes de son plan « Espoir Banlieues » qui doit être « engagé immédiatement « autour de trois axes de travail.
L’emploi, comprenant la formation des jeunes et la lutte contre les discriminations, constitue sa première priorité : « je proposerai des dispositifs précis pour créer plus de 45 000 emplois en trois ans, et réduire en même temps de 40% le chômage des jeunes en banlieue » a affirmé Fadela Amara en appelant à l’implication de tous les acteurs, Etat, collectivités et entreprises.
La deuxième priorité porte sur la réussite éducative « dans un parcours sécurisé pour chaque enfant des quartiers ». La secrétaire d’Etat a ainsi évoqué « un dispositif de repérage » des jeunes en situation de décrochage scolaire, le développement des dispositifs de seconde chance, le suivi de chaque élève en cas de besoin par « un tutorat généralisé » et la création d’une banque de stage dans les collèges et lycées prioritaires.
Troisième priorité, le plan Amara insiste sur le désenclavement des banlieues pour créer, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, de « la mobilité et offrir de nouvelles perspectives à leurs habitants ».
Pour la réussite de cette nouvelle politique, trois conditions sont nécessaires, selon Fadela Amara. Tout d’abord, une nouvelle gouvernance avec « un tandem préfet/maire » pour faire « du sur mesure » au niveau local. Cette gouvernance sera évaluée par des indicateurs précis et ciblés, suivis au plus haut niveau par un Conseil Interministériel des Villes ; ensuite, le ciblage de l’effort public, notamment pour éviter le saupoudrage des crédits.
Le plan retient ainsi deux niveaux avec les quartiers les plus difficiles, au nombre d’une centaine, et les autres, « qui rencontrent des fragilités ». Enfin, une véritable rénovation sociale des quartiers, parallèlement à la rénovation urbaine menée par l’ANRU.
En conclusion, la secrétaire d’Etat à la politique de la ville a estimé que ces « propositions n’ont de sens que si la solidarité locale joue pleinement son rôle ». Elle s’est notamment interrogée sur la pertinence des dotations de péréquation et a plaidé pour engager une réflexion sur « la question de la solidarité financière entre les communes ».
Le président de la République, devrait, le 8 février prochain, détailler les mesures concrètes du plan « Espoir Banlieues » tracé à grandes lignes par Fadela Amara.
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