La ministre de l’Intérieur chargée des Cultes, Michèle Alliot-Marie, a estimé que « certaines modalités » de la loi de 1905 « doivent être adaptées », dans une interview au quotidien La Croix du 25 janvier.
Interrogée sur l’éventualité d’un retour « sur la loi de 1905″ (sur la séparation des Eglises et de l’Etat, ndlr), la ministre indique qu' »il n’est pas question de rouvrir des querelles qui ont profondément divisé notre pays ».
Elle remarque toutefois que, depuis la loi, « la société a changé ». « Certaines modalités de la loi de 1905, qui créent des entraves à l’exercice des cultes, doivent être adaptées », ajoute-t-elle en citant le cas des carrés confessionnels dans les cimetières.
Elle estime aussi que la séparation entre associations cultuelles et culturelles « mérite sans doute d’être revue » (les associations cultuelles ne peuvent pas recevoir de subventions publiques, ndlr). Selon la ministre, « il faudra voir selon quelles modalités se feront ces évolutions, décrets, circulaires, mais dans le cadre de la loi de 1905 ».
A la question de savoir si les sectes ne vont pas tenter d’obtenir à cette occasion une reconnaissance de leur caractère cultuel, la ministre répond que « nous avons probablement besoin de repréciser ce que sont les dérives sectaires et leurs qualifications pénales ».
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