Pierre Mauroy aura réussi in extremis, avant la fin de son dernier mandat à la tête de la communauté urbaine de Lille, à boucler le dossier qui lui tenait le plus à coeur.
Le 28 janvier à Courtrai (Belgique), il a en effet officialisé la naissance du tout premier Groupement Européen de Coopération Transfrontalière (GECT), sous le nom d’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai.
L’entité rassemble 145 communes et deux millions d’habitants répartis entre la France, la Wallonie et la Flandre. Le siège de l’Eurométropole est fixé à Lille tandis que Pierre Mauroy en a été élu le premier président.
L’institution disposera, outre une assemblée et un bureau, d’un organe technique, l’Agence transfrontalière. Une « conférence des maires et bourgmestres » complète le dispositif pour informer les élus locaux des projets de l’Eurométropole et permettre les échanges avec l’échelon communal.
« Tout le monde nous regarde, c’est une pression très forte pour être efficace », lance Stefaan De Clerck, bourgmestre de Courtrai (Kortrijk) et vice-président de l’Eurométropole, qui souhaite utiliser ce nouveau cadre de gouvernance pour évoquer certains sujets brûlants comme le travail des frontaliers et leur situation fiscale.
Thèmes abordés