Avec la crise économique, le suréquipement de l’agglomération hors Bordeaux a pour conséquence un recul du chiffre d’affaire, recul particulièrement marqué pour les enseignes alimentaires (- 1 % en 2011, comparé à 2010).
Risque réel de friches commerciales – « Si les nouvelles façons de consommer montrées par nos enquêtes ‘ménage’ se confirment, les gens iront moins en périphérie faire leurs courses. Nous avons un risque réel de friches commerciales », s’alarme le président de la communauté urbaine de Bordeaux (CUB), Vincent Feltesse.
L’adoption de cette charte d’urbanisme commercial en février 2011 à certes fait reculer de 64 % le nombre de m2 autorisés en commission départementale d’aménagement commercial (CDAC) dans le périmètre de la CUB, mais les promoteurs se sont repliés sur l’autre pôle attractif du département : le bassin d’Arcachon.
« Ce report des investisseurs sur le bassin d’Arcachon est inquiétant : les élus me disent qu’ils sont déjà suréquipés ; or ces commerces sont déjà là. Ils ont anticipé la croissance de la population attendue pour ce secteur. Ça pose problème… », commente le président de la chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux et ex-président du Medef Gironde, Pierre Goguet.
Schéma départemental d’équipement commercial – Pour le président de la CUB, malgré ce constat, « la charte d’urbanisme commercial reste le document de référence, y compris pour les projets en cours de maturation. D’autre part, le département [de la Gironde] est en train d’élaborer son Schéma départemental d’équipement commercial, un outil qui sera opérationnel dans quelques années ».
Enfin, l’élu local appuie un propos tenu par le président de la chambre de commerce de Bordeaux : « Ce n’est pas parce que le projet à Floirac [dans le centre de l’agglomération], d’une salle de spectacle adossée à 28 000 m2 de commerces n’a pas pu se faire qu’il existe une réserve de 28 000 m2 de surface commerciale : certains projets doivent être abandonnés. Dans l’écoquartier bordelais Ginko, la surface commerciale à vocation à être réduite », glisse Pierre Goguet.
« Certains projets doivent être abandonnés » – Dans le viseur des deux présidents, cinq projets qui doivent encore obtenir l’aval de la CDAC, et très certainement :
- un village des marques de 25 000 m2 le long de l’A10 à Saint André de Cubzac, soit à 23 km de Bordeaux ;
- et une zone commerciale envisagée autour du futur quartier bordelais des bassins à flots, situé à 4 km du plus gros centre commercial de Bordeaux, celui du Lac.
Références
- La charte d'urbanisme commercial de la CUB
- Les grandes polarités commerciales de l'agglomération bordelaise (document pdf de la CCI de Bordeaux)
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