Alors que Nicolas Sarkozy s’apprête à dévoiler le 8 février, le plan «Espoir Banlieue» dont Fadela Amara avait tracé les grandes lignes le 22 janvier à Vaulx-en-Velin (Rhône), l’association des maires Ville et Banlieue de France et le député maire de Monterault-Fault-Yonne, par ailleurs porte-parole de l’UMP Yves Jégo font entendre leurs propositions.
Pour la formation des jeunes, le porte-parole de l’UMP propose de « nouvelles formes de contrats aidés par l’Etat et les régions, par exemple une forme de contrat d’autonomie pour permettre aux jeunes en formation d’être rémunérés ».
La formation pourrait se faire dans le cadre de « l’école de la deuxième chance par exemple ». La France en compte 32, Yves Jego propose d’en ouvrir 250, dans les locaux de l’Education nationale et employant des enseignants en activité (heures supplémentaires) ou de jeunes retraités de l’Education nationale.
Pour favoriser la « réussite éducative », le « plan Jego » prévoit d’équiper tous les établissements scolaires (tous niveaux) des quartiers « de tableaux blancs électroniques « permettant aux enseignants « de faire leurs cours via internet ».
Yves Jego propose par ailleurs des « internats de réussite éducative » pour la prise en charge à tous les niveaux (primaire et secondaire) des enfants « en décrochage scolaire ». Selon lui, cette mesure « ne peut se faire que sur la base du volontariat ».
Il propose une « répartition des enfants dans les écoles à l’échelon d’une agglomération, par un système de transports en commun favorisant la mobilité et la mixité scolaires pour éviter les classes ghetto ».
Enfin, pour stimuler l’activité et l’emploi dans les quartiers, il propose de construire une centaine « d’hôtels d’entreprises permettant d’accueillir bureaux et ateliers pour ramener l’activité au coeur des quartiers ».
Les maires de Ville et Banlieue rappellent quant à eux que leurs propositions sur les finances locales étaient convergentes avec celles émises par le Conseil national des villes (CNV) http://www.ville.gouv.fr/politique-de-la-ville/conseil-national-des-villes.htm .
Ils regrettent que le Comité des finances locales (CFL) réuni le 5 février «n’ait pas jugé utile [
] d’oser un geste de solidarité pour valider ce Plan».
Concernant la Dotation de solidarité urbaine (DSU), ils notent aussi que la croissance trop faible de l’enveloppe de Dotation globale de fonctionnement (DGF) n’a pas permis en loi de finances d’assurer le prélèvement de 120 millions d’euros au profit de cette DSU.
Un amendement parlementaire en loi de finances, ajoutant à la DGF 35 millions d’euros supplémentaires aurait pu assurer une meilleure allocation de la DSU.
Mais «le CFL en a décidé autrement, privilégiant [
] en particulier la croissance maximale de la dotation forfaitaire qui s’adresse à toutes les communes sans véritable effet de péréquation», note l’association. Avant de conclure : «comme toujours en France, on privilégie la compensation au détriment de la péréquation».
Pour en savoir plus
Télécharger la contribution actualisée du CNV au plan «respect et égalité des chances» (pdf – 10 pages – 212 ko)
Consulter les grandes lignes du Plan banlieue présenté par Fadela Amara le 22 janvier
Consulter aussi les principales propositions du plan «Jégo»
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