Les syndicats entendent ainsi dénoncer l’appel d’offres lancé par le Grand Lyon et le redécoupage territorial en zones et lots de collectes. Un nouveau découpage qui est, selon eux, favorable aux entreprises privées. Exemple le plus emblématique, les villes de Villeurbanne et de Lyon reviendront en totalité au privé alors que, aujourd’hui, le Grand Lyon assure la collecte de quatre arrondissements (sur neuf) à Lyon et la moitié de Villeurbanne, en plus de douze communes périphériques.
Equilibre entre régie et prestataires – Lors d’une ultime négociation avec l’intersyndicale vendredi 9 mars après-midi, les élus, dont Gérard Collomb, et les services du Grand Lyon ont rappelé que le nouvel appel d’offre maintient l’équilibre à 50% entre régie et prestataires, « aussi bien en termes de nombre d’habitants collectés que de tonnages et de nombre de rondes ».
Concrètement, l’appel d’offre prévoit :
- pour les prestataires : 418 rondes pour 186 947 tonnes d’OM collectées à Lyon et Villeurbanne (610 500 habitants).
- pour la régie : 523 rondes pour 183 134 tonnes collectées dans 56 communes périphériques (650 000 habitants).
Création de dix postes – Par ailleurs, le président du Grand Lyon a estimé répondre à une revendication importante des agents (400 agents affectés à la collecte sur 2000) avec l’application d’un samedi sur deux non travaillé, soit vingt jours de repos supplémentaires par an. De même, la réorganisation des collectes en cas d’absence devrait renforcer l’emploi en régie puisque le recours à l’intérim, qui représente 1,5 millions d’euros/an, sera réduit de moitié. En contrepartie, le Grand Lyon va instaurer une équipe volante de 26 agents dont dix postes en création nette.
En outre, Gérard Collomb se déclare prêt à retirer le lot « collecte enterrée » initialement confié aux prestataires pour le ramener en régie.
Enfin, un grand chantier sur les conditions de travail sera lancé pour lutter contre la hausse des accidents, notamment chez les jeunes rippers (+11%). Lors d’une conférence de presse, Gérard Collomb a refusé d’évoquer toute responsabilité éventuelle de la pratique du « fini-parti ». Des avancées qui n’ont pas été entendues ce lundi 12 mars par les agents qui ont fait de Lyon et Villeurbanne attribuées au privé leur cheval de bataille contre la privatisation.
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