La pollution aux particules, en hausse sensible en 2007, a plusieurs fois dépassé les valeurs limites en Ile-de-France, même si cette augmentation est en partie liée aux conditions météo et à une modification des méthodes de mesure, indique le 12 février Airparif dans son bilan annuel.
A l’inverse, il n’y a eu aucun déclenchement du seuil d’alerte pour l’ozone en 2007, essentiellement grâce à une météo favorable. La moyenne annuelle pour l’ozone est la plus faible depuis 2002. Sur quinze ans, les niveaux moyens pour l’ozone dans l’agglomération parisienne ont quasiment doublé, note toutefois l’organisme de surveillance de la qualité de l’air.
Pour la première fois, le dépassement de la valeur limite pour les PM10 – particules d’une taille inférieure à 10 microgrammes – a augmenté en 2007 par rapport à 2006 de près de 8%, alors que leur niveau, en baisse depuis dix ans, était stabilisé depuis 2000. Ainsi, en 2007, la valeur limite de 50 microgr/m3 pour un maximum de 35 jours par an, a été dépassée sur 39 jours dans « l’air ambiant », c’est-à-dire les stations de mesure dites « loin du trafic ».
Dans les rues de Paris et le long des grands axes – stations « à proximité du trafic » – ce dépassement atteint selon les points de 80 à 220 jours (sur l’Autoroute A1, contre 126 en 2006).
Les particules fines, principalement émises par les moteurs diesel, sont nocives pour l’appareil respiratoire où elles pénètrent profondément du fait de leur très petite taille.
Airparif a noté une évolution similaire pour les particules encore plus fines, les PM2.5 (d’une taille inférieure à 2,5 microgrammes) : plutôt stable depuis 2000, leur niveau a augmenté en 2007 de 11% pour la pollution loin du trafic.
Airparif note que les particules, qui se développant en général dans des conditions d’anticyclone, par temps stable sans vent, ont profité du mois d’avril, anormalement chaud et ensoleillé et de la période de Noël, alors qu’il faisait plus chaud au sol qu’en altitude (à une centaine de mètres).
Elle remarque aussi que les méthodes de mesure ont changé: la France privilégiait jusqu’alors une méthode de mesures permettant d’obtenir des résultats en temps réel, quitte à perdre en route une partie des gaz qui composent la particule.
En 2007, elle a dû, pour se conformer à une directive européenne, effectuer également des mesures à l’année sur la totalité de la particule, d’où le cumul de ces deux méthodes et des valeurs plus élevées, explique Airparif.
Par ailleurs, une circulaire du Secrétariat d’Etat à l’Ecologie ordonne depuis octobre, pour les seuls PM10, le déclenchement du seuil d’information au-dessus de 80 microgr/m3 et du seuil d’alerte au-delà de 125 mcgr/m3.
Environnement
Ile-de-France. La pollution aux particules est en hausse
Publié le 12/02/2008 • dans : Régions
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