Le service public de la formation professionnelle qualifiante est « mis à mal », ont dénoncé le 14 février les syndicats de l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa). CFE-CGC, CFTC ont demandé le 14 février la convocation d’un comité central d’entreprise extraordinaire et appelé à « amplifier » les actions en cours » pour s’opposer notamment à des fermetures de sections, ou de centres de l’Afpa.
Ils prévoient de tenir le 18 mars à Paris « une réunion nationale des représentants des établissements (…) en vue de préparer une manifestation nationale au ministère de tutelle » dirigé par Christine Lagarde.
Ce communiqué fait suite aux récentes annonces faites au Sénat et à l’Assemblée nationale, et qui ont suscité une émotion considérable à l’Afpa.
Le transfert éventuel des psychologues du travail de l’Afpa au sein du futur organisme fusionné ANPE-Unedic est envisagé, au moment même où l’Afpa sera en concurrence pour son volet formation dès 2009 avec des centres privés.
Par ailleurs, le patrimoine foncier de l’Afpa est en cours d’évaluation à la demande de Christine Lagarde.
Pour les syndicats de l’Afpa, c’est « un programme de démantèlement », et une « remise en cause de la possibilité de se former et d’acquérir une qualification pour tous les demandeurs d’emploi ».
« La situation de l’association et de son personnel se dégrade chaque jour » et « une incertitude pèse sur le cadre juridique pour l’avenir » estiment-ils.
L’organisation et le financement de la formation professionnelle sont l’un des grands chantiers sociaux 2008 du gouvernement, avec un projet de loi attendu au deuxième semestre.
Aux yeux des syndicats, la situation est d’autant plus paradoxale que le rapport du sénateur UMP Jean-Claude Carle, sur lequel la ministre Christine Lagarde, entend s’appuyer pour sa réforme, fait l’éloge de l’Afpa.
L’Afpa emploie quelque 12.000 salariés sur 272 sites de formation.
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